Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Yanis IRIS, je fais partie de l’équipe du GAEC Pacha Mama. Nous sommes une ferme de 4 personnes en agriculture biologique depuis 1989.
Nous travaillons en grande culture, principalement des céréales avec un atelier de transformation en farine, pain et crackers. Nous avons également une partie de production de légumineuses : haricots, pois cassés et pois chiches. Une autre partie où nous faisons des cultures comme le lin, le tournesol, etc. Nous avons aussi 2 hectares de pommes de terre.
Nos circuits de commercialisation sont principalement les AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Nous sommes en circuit court et en vente directe avec les AMAP, les magasins de producteurs et un petit peu de vente sur notre ferme.
Combien avez-vous de points de vente ?
On est présent sur 5 AMAP entre Montreuil Bellay et Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance. On est aussi distribué sur des magasins de producteurs comme Biocoop, et d’autres points indépendants. On fait également partie de Bio Loire Océan, via laquelle on écoule de la pomme de terre et des légumes secs.
C’est aussi possible de venir à notre ferme pour découvrir les produits. On fonctionne beaucoup via des commandes passées sur notre site internet à venir récupérer sur la ferme. Nous avons le projet de créer une boutique dans les années à venir.
Pourquoi avoir choisi le photovoltaïque ?
Au départ, nous avions dans l’idée de faire une extension de bâtiment sur le corps de ferme pour y stocker du matériel. Nous sommes en polyculture diversifiée sur des petites surfaces pour chaque culture. On a donc beaucoup de matériel spécialisé qui demande de l’entretien et tout était dehors depuis des dizaines d’années. Le matériel avait tendance à s’abîmer, ce qui demande beaucoup d’entretien et de réparation. On avait alors l’idée de faire une extension de bâtiment pour stocker une partie de ce matériel. On a fait les plans avec le charpentier. Le terrain avait une forme un peu particulière avec des côtes et des coupes uniques, ce qui provoque un coût très important. Le coût nous a un petit peu refroidi…
J’avais vu passer des publicités sur des sociétés qui construisent le bâtiment et qui louent la toiture entre 20 et 35 ans. Cette idée a été la porte d’entrée de notre projet. On a ensuite fait venir des entreprises, on a pu découvrir ce que proposaient plusieurs boîtes. Entre-temps, j’ai fait une petite formation avec la chambre d’agriculture sur “comprendre le fonctionnement du solaire “. Tout ça nous a bien fait réfléchir, mais les matériaux utilisés pour faire les bâtiments ne nous convenaient pas forcément sur un bâtiment métallique. On se sentait plus à l’aise avec le bois, cela correspond davantage à notre identité. On s’est dit “pourquoi pas faire, nous-mêmes, un bâtiment qui nous correspond et d’investir dans la centrale, au lieu de la louer à une entreprise extérieure”.
Comment avez-vous connu Énergies de Loire ?
Pendant la formation avec la chambre d’agriculture, on est allé visiter une ferme au nord du département ou Énergies de Loire avait monté la toiture et installé les panneaux. Ensuite, on vous a contactés. On a rencontré plusieurs personnes de différentes entreprises et c’est vrai que le rapport avec vous a été fluide et vachement à l’écoute. Je crois qu’on a fait cinq ou six projets différents. On avait estimé nos besoins 400 m², aujourd’hui, on a 800. La surface nous paraissait beaucoup trop grande à l’époque et donc on est passé par des projets intermédiaires. On a fini par faire 800 m², car le commercial a pris le temps de faire toutes ces ébauches, de nous accompagner et de nous comprendre sans nous mettre la pression. L’accompagnement humain a été important dans le choix de la société.
Aujourd’hui, comment sont répartis vos 800 m² ?
On a lancé le projet en 2021 et les 800 m² sont sur 1 seul bâtiment. On a construit et investi dans le bâtiment et Énergies de Loire y a apporté la partie photovoltaïque.
Comment est utilisée l’électricité produite ?
Pour le moment, elle est en vente totale. Nous n’avons pas des besoins en électricité très importants. L’idée de base était de payer le bâtiment en priorité et aujourd’hui, on partirait aussi sur de l’autoconsommation collective. Il y aura une partie de cette énergie produite qui sera utilisée sur le GAEC.
Avez-vous d’autres projets dans le futur ?
Le projet s’est bien passé, malgré le contexte assez compliqué : après le covid, avec des coûts d’inflations, nous avons eu envie de continuer, outre la question de production d’énergie, le solaire est une filière intéressante. Cela nous permet d’envisager des investissements que nous ne pourrions pas faire autrement.